Nell’occasione dell’uscita del libro “Fernanda Fedi, Apocalypse des peintres”, Edizioni La Diane française, Nizza.
«Io domino solo il linguaggio degli altri. Il mio fa di me quello che vuole» (Karl Kraus)
Le immagini del corpo della pittura che si sviluppano secondo i percorsi di tecnica interna si originano nel tempo secondo slanci e riprese che svolgono, nel non ripetere, un processo di maturazione e di sintesi del medesimo e nel contempo si aprono verso l’alterità. Ciò avviene con più vigore e meglio quando un artista, con una lunga frequentazione si mette in ascolto della coralità di voci raccolte in un “diario” poetico, nel dialogo con i poeti a lui cari, annotati e raccolti negli anni, così che anche la meditazione sulla morte diviene una meditazione sulla vita e per dirla con Paul Ricoeur «la mortalità stessa viene pensata sub specie vitae e non sub specie mortis»1.
Ciò fa sì che il tempo dell’opera sopravanzi, nei suoi innumerevoli giri, il tempo della vita e come negli “stretti” di una fuga, nei modi più vari: per aumentazione, per inversione, per diminuzione, l’opera arrivi a “distillazione”, ad estrema sintesi e più in là la fuga nella cadenza a risoluzione.
La pittura della Fedi dopo il periodo strutturale, fine anni Settanta, si è inoltrata lungo le traiettorie della scrittura, degli alfabeti, dei segni, del rapporto con il musicale, con il senso del ritmo, in un bilanciamento fra corporeità senziente e vigilanza intellettuale, fra le ragioni della corporeità, anche dell’opera ed altro dalla ragione: un appello alla métis alla sapienza corporea.
Ora è la stagione dei “Virus musicali” delle “Fughe verso l’infinito o verso Oriente”, del senso del limite e dell’illimite, del certo e concreto in tensione con l’ineffabile, l’imponderabile coll’orizzonte dell’invisibile e dell’enigmatico.
Sono presenti nelle tavole di questo libro la ricapitolazione di diversi temi tipici dell’artista. Innanzitutto la meditazione e l’interrogazione sulla morte proposta attraverso brevi frammenti di poesia di autori a Lei cari. Questi si inseriscono nella composizione visiva del lavoro come brevi dispacci che fuoriescono dalla bidimensionalità dell’opera o come lacerti a galleggiamento nella struttura colorata. Poi vi è una tensione fra fondo pittorico trattato in modo atmosferico, non eccessivamente marcato, e la rilevanza strutturale di figure geometriche rettangolari o triangolari che richiamano la memoria di esiti del periodo strutturale trasposti in un registro altro e un po’ straniante. Il tutto tenuto assieme dalla ritmicità ed eleganza dei segni, dei caratteri, delle nominazioni, del bilanciamento compositivo dell’opera-partitura.
Il testo poetico con le sue dimensioni di senso e significato funge da “innesco” alla realizzazione visuale dell’opera e ne è del tutto riassorbito, soggetto o controsoggetto di un’operazione semantica complessa e stratificata dove è in dominante la resa visuale, e testo e pittura si potenziano l’un l’altro senza nessuna subordinazione in una politecnia che accresce e non toglie senso e significato, ma si apre a possibilità inedite.
Misura e ritmo sono l’impalcatura che regge queste “tavole”; una eleganza e sapienza compositiva che sa bilanciare consonanze e dissonanze, pieni e vuoti: le linee buone della struttura visiva.
Portare a sintesi senza ripetere, in un principio di variazione continua nella differenza, è il segreto di queste opere di Fernanda Fedi in un maturato di esperienze che sa mettere a frutto il lavoro di una vita.
Note
- Paul Ricoeur, La critique et la conviction, Paris, Calmann-Lévy, 1995; tr.it a cura di D. Iannotta, La critica e la convinzione, Milano, Jaca Book, 1997, pp 218-219.
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Le semblable et le différent
Je ne maîtrise que le langage des autres. Le mien fait de moi ce qu’il veut (Karl Kraus)
Les images du « corps » de la peinture, élaborées selon des méthodes de technique interne, trouvent leur origine dans le temps en fonction des élans créatifs et des reprises qui aboutissent, dans la non répétition, à un processus de maturation et de synthèse du semblable tout en s’ouvrant à l’altérité. Ceci s’accomplit d’autant mieux et avec d’autant plus de force que l’artiste, avec assiduité, se met à l’écoute de la pluralité des voix rassemblées en un « journal » poétique, dans un dialogue avec les poètes qui lui sont chers, annotés et collectés au fil des années, si bien que même la méditation sur la mort devient une méditation sur la vie et, pour citer Paul Ricoeur, « la mortalité elle-même est pensée sub specie vitae et non sub specie mortis »1.
C’est ainsi que le temps de l’œuvre dépasse, dans ses innombrables approches, le temps de la vie, tout comme dans les strettes d’une fugue et sur un mode des plus variés : par augmentation, par inversion, par diminution, l’œuvre parvient à une « distillation », une synthèse extrême allant jusqu’à la fugue dans la cadence menant à la résolution.
La peinture de Fernanda Fedi, après la période structurale de la fin des années soixante-dix, s’est engagée dans des parcours d’écritures, d’alphabets, de signes, de relations avec le musical, le sens du rythme, dans un équilibre entre corporéité sentante et vigilance intellectuelle, entre raison de la corporéité, de l’œuvre aussi et de ce qui n’est point la raison, un appel à la métis, à la sagesse corporelle.
C’est la période des «Virus musicaux » des « Fuites vers l’infini ou vers l’Orient », du sens de la limite et de l’illimité, de la certitude et du concret en tension avec l’ineffable, l’impalpable avec pour horizon l’invisible et l’énigmatique.
La récapitulation des thèmes caractéristiques de Fernanda Fedi est présente dans les tableaux du livre. Tout d’abord, la méditation et le questionnement sur la mort, proposés à travers de courts fragments de poèmes d’auteurs qui lui sont chers. Ceux-ci sont insérés dans la composition visuelle du travail sous forme de brefs messages débordant du caractère bidimensionnel de l’œuvre ou encore de fragments flottant dans une structure colorée. Ensuite, il y a la tension entre le fond pictural traité sur un mode « atmosphérique » peu prononcé et l’importance de la structure des figures géométriques rectangulaires ou triangulaires qui rappellent les réalisations de la période structurale transposées dans un registre autre et à peine détourné. Le tout maintenu ensemble par la rythmique et l’élégance des signes, des caractères, des dénominations, dans un équilibre de composition de l’œuvre-partition…
Le texte poétique, dans ses dimensions de sens et de signification, agit comme le “déclencheur” de la réalisation visuelle de l’œuvre et se trouve complètement réabsorbé, sujet ou contre-sujet d’une opération sémantique complexe et stratifiée dans laquelle domine le rendu visuel, où le texte et la peinture se potentialisent mutuellement sans aucune subordination, au sein d’une technique dont la pluralité, n’enlevant rien ni au sens ni à la signification, est un enrichissement ouvert à de nouvelles possibilités.
La mesure et le rythme constituent le cadre qui soutient ces “tableaux”; une élégance et une maîtrise de composition capables d’équilibrer les consonances et les dissonances, les pleins et les vides : les lignes parfaites de la composition visuelle.
Parvenir à une synthèse sans répétition, dans un principe de variation continue dans la différence, tel est le secret des œuvres de Fernanda Fedi, fruits d’une expérience mûrie qui sait comment mettre à profit le travail d’une vie.
Notes
- Paul Ricoeur, La critique et la conviction, Paris, Calmann-Lévy, 1995; tr.it édité par D. Iannotta, La critica e la convinzione, Milano, Jaca Book, 1997, pp 218-219.
Traduction en français: Irène Dubœuf